Cette légende est racontée dans un petit pays entouré de forêts. Les gens de ce pays respectent et redoutent énormément les bois qui les entourent.
Dans ce pays on raconte que durant la nuit des temps, tous les êtres vivants avaient une conscience commune. Animaux comme végétaux pouvaient penser chacun pour eux-mêmes, mais également apprendre en commun.
Lorsque l’humanité est arrivée, elle faisait également partie de ce tout. Mais l’humain a des pensées plus sombres que le reste de l’existence. La violence que ces êtres ressentaient, les autres créatures terrestres la ressentaient aussi, sans réussir à la contenir, à la comprendre. Pendant longtemps, à cause de cela, le monde était un espace de danger constant. Avec l’évolution, petit à petit cette conscience commune s’effaça et les végétaux entrèrent dans une paisible inconscience.
Seulement, les habitants de ce pays murmurent que parfois, des échos de cette violence refont surface.
Le vent dans les arbres fait plus de bruit qu’il ne devrait.
Les herbes semblent s’attacher aux pas de façon irraisonnée.
Une branche s’accroche un peu trop fort aux vêtements.
C’est parce que parfois, les anciens disent, sans qu’on le sache, tout ce qui est végétal se réveille. Et du fond de leur sommeil, le seul écho qui leur parvenait encore était le plus fort.
Parfois, la forêt a envie de tuer, disent les anciens.